Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives départementales de la Vienne, Poitiers

Côte : 2 E 202

ISBD/Commentaire :

Châtellenie d'Availles-Limouzine : aveux rendus par les seigneurs d'Availles (septembre 1379, 10 août 1399, 10 août 1493) ; aveu rendu à Jacques d'Archiac par Anthoine Mazelier pour son fief de la Ribière (vers 1530).

Mention : Feuille 1

Lieu de conservation : Archives départementales de la Vienne, Poitiers

Côte : 4 P 355

ISBD/Commentaire :

Availles-Limouzine, plan cadastral napoléonien, section C dite du Bouchet, dressé par M. Masson (aîné), géomètre, terminé sur le terrain le 20 avril 1826, sous la direction de M. Auxcousteaux, directeur des contributions directes.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Vienne, Poitiers

Côte : 4 P 1792-1797

ISBD/Commentaire :

Availles-Limouzine, matrices des propriétés foncières, registre des augmentations et diminutions (1826-1914).

Lieu de conservation : Archives départementales de la Vienne, Poitiers

Côte : 16 J 1/376

ISBD/Commentaire :

Notes de Victor Bardet sur Availles-Limouzine. Société des Antiquaires de l'Ouest : collection de documents originaux (don de M. Ginot en 1926).

Lieu de conservation : Collection particulière

ISBD/Commentaire :

Carte postale ancienne.

Mention : p. 159

ISBD/Commentaire :

Boulanger, Pierre. Procès-verbal de visite de la terre d'Availles-Limouzine. Dans Bulletin du GRHAIJ n°22 (2012).

"[...] Premièrement les moulins banaux dudit Availles : [...] Le moulin à gauche en entrant : l'arbre de la roue bon au trois quarts, ayant deux liens par un bout et un par l'autre, leurs tourillons ; la roue usée, le rouet neuf, la lenterne bonne aux trois quarts, la meulle à l'oeil huit pouces d'épaisseur, le lit neuf pouces à l'anche ; la foncure de dessous les courbes pour le mettre au rond ayant leurs crochets de fer de service, la tremue mauvaise.

Le second moulin à gauche : l'arbre de la roue au quart usée, ayant trois lien de fert comme le précédant, ses torillons, la roue bonne aux trois quarts, le rouet neuf, la lenterne moitié usée, la meulle a huit pouces à l'oeiul et le lit cinq pouces et demy d'épaisseur à l'anche ; la tremue de service, la fonçure de dessous et les courbes pour la rotondité avec leurs crochet.

Le premier moulin du costé de la grande eau [= du côté de la Vienne, à l'est du moulin] : l'arbre de la roue neuf, ayant quatre liens de fer et ses torillons, la roue usée, le rouet usé, la lenterne bonne ; la meulle a neuf pouces et demy d'epesseur à l'oeuil et le lit sept pouces à l'anche ; la tremue neuve, la fonçure de dessus les courbes et crochets pour le mettre au rond de service.

Le second moulin de la grande eaux : l'arbre de la roüe neuf, ayant ses quatre liens de fert et ses deux tourillons, la roue usée, le rouet mi-usé, la lenterne mauvaise ; la meulle a huit pouces et demy à l'oeuil et le lit un pied à l'anche d'épaisseur, la tremue neuve, la fonçure du haut les courbes et les crochets pour les mettre au point rond de service. Lesdits quatre moulins ont chacuns leur échelle à porter la tremue. Ils ont aussy chacuns leur anches. [...]

De là allées à l'ancienne maison dont la porte de l'entrée est de service, soutenue par deux bandes, deux gons, fermant par un locquet à boucle et un vesrouil desrière. La porte de la chambre à gauche bonne, soutnue par deux bandes, deux gons, fermant par une serure, sa clef et un loquet à boucle ; le plancher en partie bon et l'autre ancien ; la cloison en planche ancienne ; la fenestre de ladite chambre usée, soutenue par une bande et non un gon sans autre fert. De là allés dans une autre chambre sur l'écurie dont le colidor a trois mauvaises planches ; la porte d'entrée de ladite chambre mauvaise, n'y ont pour ferrures deux bandes et deux gons, une maille et piton sans cadenac ; la cloison mauvaise ; la fenestre de ladite chambre sans fermeture ; le planché mauvais, la fenestre à l'oxidant mauvaise, ayant un petit vollet garny de deux pattes, deux gons et deux charnières, fermant par une tarjette. de là allée dans la chambre sur le four qui est sans porte, sans fermeture de fenestre si ce n'est un auvant soutenu par deux bandes, deux gons, ayant un crochet ; le plan pied en terre mal uny ; le grenier au-dessus de la chambre précédante ainsy que celuy de la première à relever et rejoindre. D'ou dessandus et allés au fourg qui est en état de service excepté six careaux à remettre à neuf à l'entrée. La porte du toit à cochon a costé est bonne, soutenue par deux bandes, deux gons, fermant par un vesrouil.

De là entrés dans l'écurie a costé de laquelle est le moulin de la maison : dont la porte est de service, supportée par deux bandes traversantes et deux gons sans vesrouil. Ledit moulin a l'arbre, roue, rouet et lenterne neufs ayant deux liens à l'arbre, ses torillons et deux liens à la lenterne. La meule a six pouces et demy d'épaisseur à l'oeuil, sans lit, ladite meule entourée de quatre courbes dans crochets [...]. Les cinq moulins ont chacuns leur emplacemens garnis de pelles et de chemins? Les huit madriers de six pieds de longs sur dix pouces de larges et trois d'épaisseur ont esté employes, trois à foncer le lit du moulin de la grandeur et cinq au premier en entrant dont décharge.

Il y a pour l'usage des meuniers un mauvais bateau ferré ayant sa chesne, écluse à deux brèche et dégradée en divers endroits.

De là, allés à la maison neuve à costé de laquelle est le jardin du moullin qui étoit ensemencé en bled que le fermier sortant a fait mangé en vert, conséquament le premier aura la récolte cueilie à la Saint-Jean à sa sortie sans y laisser qu'un caré de choux.[...]

[...] D'où partis et allés au chasteau du présent lieu d'Availle dont la porte d'entrée double, fort ancienne, y manquant plusieurs cloux soutenue par deux bandes, deux gons fermant par une serure en bois avec sa clef. La porte de la cuisine double, supportée par deux bandes, deux gons, fermant par une serure plate, son vesrouil plat et sa clef. Ladite cuisine a cinq abajour garnis de grille de fert dont celuy dans le coin à l'oxidant a une fenestre de service soutenue par deux pattes et deux gons, fermant par un vesrouil. A celui ensuite est le volet de la fenestre non ataché, l'autre qui la succède est mauvaise, n'ayant qu'une bande et deux gons avec un petit vesrouil.

De là, alé à la cave par le cintre d'une porte sans fermeture. la porte de la cave a deux batans mauvais, celuy à droite soutenu par deux bandes, deux gons, un piton. Elle est condemnée par deux bandes de fer clouée.

De là, allé à la prison. La port est double, de service, fermant par deux cadenac avec leur clef, maille et piton et un vesrouil, soutenue par trois bandes, trois gons. La porte a un guichet garny de ses bandes, gons, vesrouil, cadenac et clef.

De là, monté au premier étage. La porte d'entrée d'une chambre sur la cave servant de grenier, ancienne, peut solide, soutenue par deux bande, deux gons, fermant par une maille, cadenac et clef, une serure et sa clef, planchée à neuf à double joint. La fenestre au midy garnie de grille de fert ; la fenestre faicte à neuf en tous bois et ferure. La fenestre au levant aussy grillée, condemnée en mauvaises planches. La porte du Trésor mauvaise, soutenue par deux charnière, ayant une serure, sa clé et une maille, sans cadenac. Dans iceluy trésor est un cabinet à neuf fenestre fermé à clef , ayant trois barre de fert qui les traverse, au bout desquelles est une barre platte pour les contenir,sans cadenac. La fenestre est grillée de fert ; les chassis et volets très mauvais, ayant de mauvaises tarjettes et aggraffe.

De là, allé à la chambre sur la prison. La porte, ancienne, supportée par deux bandes, deux gons, fermant par une maille, un piton et un petit cadenac en resort, ayant un crochet et un piton par le derrière. Le carlage de la chambre très usé à la croizée garnie de grillage de fer. Au hault bout du corridor est une jalousie en bois, les volets anciens avec leur ferure, le reste muré. A costé est une petite porte supportée par deux charnières, fermant par un loquet, un crochet.

De là, allé au segond étages. En hault de l'escalier sont deux abajour grillés de fert. La porte de la salle servant à mettre du fouin usée, garnie de deux pates et deux gons, ayant une maille et piton, sans cadenac. Le pland pied de ladite salle autrefois carlée y ayant très peu de careaux. Trois croizés clauses en brique et celle par ou l'on entre le foin ouverte. L'ouverure d'une petite porte dans le mur au levant san fermure.

D'ou sortis et allés aux colidor à costé, la porte duquel ancienne, supportée par deux bandes traversantes, deux gons, fermant par une maille et piton, sans cadenac ; le planché dudit colidor mauvais. La porte de la chambre qui sert de grenier bonne, soutenue par deux bandes, deux gons, fermant par une serrure, clef et vesrouil ; le planché de service. Les deux fenestres parties murées en brique, les volets du hault très mauvais sans tarjettes. Les deux jours du bas garnis de leur fenestre à barre, fermant chacun par un vesrouil. La porte du petit cabinet à gauche usée, supportée par deux fiches, fermant une tarjette. Le pland pied en careaux dont plusieurs fendus ; la fenestre partie condemnée en brique, sans fermure. Dans le grenier sont le boiseau, demy boysseau, quart et demy quart, mesure d'Availles, ferrés ; un boysseau, un quart et demy quart mesure de St-Germain, qui sont ceux qui ont esté donnés par Monseigneur le duc de Mortemart auxdits Dardillac et Thorigné, fermiers sortans, pour faire la recette des grains dhus à ladite seigneurie, laissée aux fermiers entrant pour en faire le même usage.

De là, allés dans la chambre du pavillon, la porte de laquelle est de service, supportée par deux bandes, deux gons, fermant par une serrure, sa clef. Le pland pied en careau usés, la croisée en partie murée en brique ; les deux volets du hault garnis de jalousie, le bas fermé par une fenestre ayant deux bandes, deux gons et un vesrouil. il n'y a pas de porte à une espèce de cabinet à costé de ladite chambre. La porte pour monter à la chapelle est bonne, supportée par deux bandes, deux gons, fermant par une serure et sa clef. Le plan pied en madriers mal joint ; la fenestre est grillée de fert.

De là allés au galtas par une porte sans fermeture, les croisées murées en brique, y ayant le jour d edeux volets à celle du midy ; le planché mauvais ; la porte du petit cabinet est bonne, supportée par deux bandes traversantes et deux gons, sans serure, ayant un petit guichet garny de ses bandes, gons et vesrouil ; la fenestre sans aucunes fermeture.

De là, allés dans une chambre du pavillon dont la porte est bonne, soutenue par deux bandes traversantes, deux gons, ayant une maille, piton, sans cadenac. Le pland pied de careau usés ; la fenestre murée en brique excepté les deuxvolets du haut garnis en jalousie ; le cabinet sans porte ; le colidor de laquelle chambre en planche mauvaises et troués ; le cabinet à costé sans porte.

De là, entrés dans le galtas sur la salle par une porte neuve soutenue par des bandes, gons, ayant un crochet ; manque plusieurs chevrons et les deux tiers du planché encore mauvais ; les fenestres sans fermeture. Au galtas sur les greniers il y a seulement vingt-quatre mauvais chevrons sans planches. La couverture du chasteau a été repiquée depuis peut. Le petit jardin derrière le chastea est en grande partie ensemancé en mongette, le reste en guéret. [...]"

Extrait de "Procès verbal de visite de la terre d'Availles-Limouzine", transcrit par Pierre Boulanger, dans le Bulletin du GRHAIJ n°22. L'original est conservé aux Archives départementales de la Vienne sous la cote 1 J 94.